Tout d’abord, il faut savoir qu’environ 50 nouvelles espèces d’algues arrivent en Méditerranée chaque année.

Les qualités d’une souche exceptionnelle de Caulerpa taxifolia sont pour la première fois découvertes dans un aquarium de Stuttgart, en 1969.

On retrouve sa trace dans l’aquarium tropical de Nancy au début des années 80, et c’est vers 1983 que le musée océanographique de Monaco reçoit de Nancy quelques échantillons de l’algue dont la culture est alors entreprise dans ses aquariums. Jusque là, pas de problème ! Rien de plus normal que d’utiliser une très belle algue vert fluo pour enrichir les aquariums !

Mais un an après, en 1984, la Caulerpa taxifolia est observée par des plongeurs, en mer, devant la façade du musée océanographique de Monaco. Elle couvre alors une surface d’1 m2.

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La souche découverte peut provenir soit dans un aquarium (où les conditions artificielles du milieu auraient pu induire cette modification génétique), soit de la mer d’origine de la Caulerpa taxifolia.

Cependant, en milieu naturel tropical, une telle souche est incapable de se reproduire par voie sexuée. De plus, c’est une proie facile pour de nombreux prédateurs. Elle est donc destinée à disparaître.

Ceci prouve que la Caulerpa taxifolia n'est pas arrivée en adhérant aux coques de bateaux venant de Floride (son berceau), contrairement à ce que l'on a longtemps cru. Il a aujourd’hui été également demontré qu’elle a bien été rejetée du circuit de filtration des aquariums du musée de Monaco, entre autre parce qu’on a scientifiquement établi que cette algue est un clone génétiquement différent des populations connues de la Caulerpa taxifolia, et que cette souche est commune aux aquariums de Stuttgart, Nancy , Monaco, Hawaï et Tokyo (étant donné la mutation, l’appellation taxifolia est donc erronée).