La pêche aux « petits métiers » est une activité artisanale côtière. Certains pêcheurs des zones fortement colonisées attribuent une diminution de la ressource et donc une diminution des prises à la Caulerpa taxifolia.

Les filets placés dans les secteurs densément colonisés se chargent de fragments de feuilles et perdent leur efficacité. En effet, les poissons voient le filet.

De même, ces filets sont rendus lourds à manipuler, ce qui use le matériel. Ils deviennent aussi plus difficiles à nettoyer. Pour nettoyer ces filets, il n’existe que deux méthodes : l’arrachage des fragments à la main ( ce qui mobilise beaucoup de main d’œuvre) ou le trempage dans l’eau douce pendant plusieurs jours.

Certains pêcheurs déclarent avoir été obligés d’investir dans l’achat de plusieurs filets, utilisés par rotation, ou d’adapter leur technique de pêche à des secteurs plus profonds.

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Des zones plus anciennement colonisées constituent également une gêne pour la plongée sous-marine. En effet, la motivation des plongeurs est la beauté des sites qu’ils visitent, la diversité de la faune et de la flore, et les couleurs. Les grandes prairies monotones de Caulerpa taxifolia font perdre tout leur charme à ces sites. Les clubs de plongée évitent maintenant d’aller sur des fonds colonisés par la Caulerpa taxifolia. D’une manière générale, les responsables sont pessimistes quant à la possibilité de continuer leurs activités.

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Ensuite, certains ports colonisés par la Caulerpa taxifolia risquent d’être confrontés à des surcoûts pour certaines opérations d’entretien. En effet, l’envasement des ports entraîne un exhaussement des fonds qui rend nécessaire un dragage périodique. Le rejet en mer étant interdit, il faut les éliminer sur terre dans des décharges, mais le coût en est triplé.

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Pour éviter la dissémination de la Caulerpa taxifolia, des secteurs fortement touchés peuvent se voir interdire le mouillage, la navigation ou le chalutage, comme dans trois secteurs du Var.

D'autre part, l’impact de la caulerpa taxifolia est tel qu’il y a maintenant un important financement des laboratoires scientifiques pour essayer de mieux comprendre encore l’algue et de trouver des moyens pour l’éradiquer. Ainsi, des industries peuvent être amenées à produire des matériaux en grande quantité pour combattre l’algue.

Par conséquent, la Caulerpa taxifolia peut à la fois avoir des effets nocifs et bénéfiques dans le monde économique.