Chez la
Caulerpa taxifolia, les chercheurs ont découvert 9
substances toxiques (terpènes),
parmi lesquelles la caulerpényne, de formule brute C21H26O6, est majoritaire. Elle représente 0,1
a 13% du poids sec chez la souche méditerranéenne de la
Caulerpa taxifolia et seulement 0,1 à 2% chez les
souches tropicales. Lensemble des autres métabolites
secondaires minoritaires représente un peu moins de 0,004%
du poids sec de lalgue en Méditerranée. Ces
métabolites ne doivent toutefois pas être
négligés ; ils peuvent en effet agir de façon
spécifique a de faibles doses et/ou agir de manière synergique.
On nobserve jamais de concentrations aussi
élevées chez ses congénères des mers tropicales. Ces
toxines rendent lalgue impropre à la consommation
pendant la plus grande partie de lannée et leur
diffusion peut empêcher le développement des ufs,
spores et micro-organismes situés à proximité ou au
contact des frondes.
Pour tester la toxicité dune substance, des
« modèles » expérimentaux sont utilisés
(cellules ou organismes vivants), sur lesquels la
réponse aux composés chimiques (à différentes doses)
est testée. Certains de ces modèles ont été adoptés
par lensemble de la communauté scientifique afin
de comparer les substances toxiques, naturelles et
artificielles, de manière standardisée.
Dautres sont spécifiques au milieu marin.
La caulerpényne et les autres toxines présentent des
effets antibactériens, antiviraux, antifongiques,
cytotoxiques, ichtyotoxiques,
répulsifs et inhibent lactivité de certaines
enzymes.
Elles sont notamment actives sur les fibroplastes
de hamsters et de souris, dont elles inhibent la division
des cellules (mitose) a un stade très précoce.
De plus, la sensibilité de différentes souches de
bactéries marines aux effets toxiques des métabolites
secondaires conduit a une importante modification des
populations de bactéries dans les sites colonises.
De même, il a été démontré que certains ciliés
sont sensibles à faible dose à différents terpènes.
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